« Je ne sais plus quand la nourriture est devenue mon obsession, ma raison de vivre, ma prison. »
C’est par ces mots, glissés entre les lignes des premières pages, que Mélina Hoffmann nous invite dans son enfer, où boulimie et anorexie partageront son quotidien, où la détresse n’a aucune saveur, même si elle a Faim de vie. Un voyage intérieur qui nous parle aussi de la famille, des relations, de l’amour, de l’absence…
De l’émotion à digérer. Ce premier ouvrage n’est pas écrit à la main, mais avec l’âme. Une âme qui se débarrasse de ses vieux démons en les écrivant au passé, du moins c’était l’idée. Chaque ligne est une émotion, une expression de sa dépression ou de ses espoirs. En laissant parler librement son cœur, c’est le nôtre que l’auteur serre. Au fil des chapitres nous aurons ainsi des moments de peine, de joie, d’agacement aussi parfois… et beaucoup de larmes.
Une plume qui s’envole. Si cette Faim de vie retourne l’estomac, c’est parce que Mélina Hoffmann a le goût du bon mot. Chaque phrase marque par la justesse des lettres qui la composent, par la pertinence de son propos, par la trace indélébile qu’elle laisse derrière elle alors que la suite s’apprête déjà à frapper à son tour. Si on frôle par moment l’indigestion, trop plein de sentiments oblige, on sait qu’on assiste à la naissance d’une écrivaine qui a déjà tout d’une grande.