Et vos péchés seront pardonnés : la signature de ce tueur en série surnommé « Le Prêtre », qui terrorise Washington, a de quoi faire froid dans le dos. Pourtant, l’angoisse n’est pas l’ingrédient principal de ce roman de Nora Roberts…
« Doucement son pouce parcourut le front de la fille, ses lèvres, sa poitrine en un lent signe de croix. (…) La Voix l’avait prévenu que beaucoup ne comprendraient pas la pureté de son travail. Il laissa le corps dans l’ombre et reprit sa route, les yeux brillants de larmes de joie et de folie. »
Une lecture plaisante. On se laisse porter sans se faire prier par la plume fluide de l’auteur qui ficèle son intrigue dans les règles de l’art. Les personnages sont attachants, et pourtant tous suspects à un moment où un autre de l’histoire ! La rencontre, la confrontation, puis finalement la collaboration entre le policier et la psychiatre est intéressante et donne de la profondeur au récit. D’autant que chacun a son mode de fonctionnement, d’analyse, et ses à-priori.
Polar ou romance ? En terme de dosage, on frôle le 50/50 dans ce roman. En effet, l’inévitable histoire d’amour entre l’héroïne et le flic se met très rapidement en place et a tendance à prendre le pas sur l’intrigue policière. Une impression sans doute renforcée par le fait que le la tension ne s’affole pas vraiment à mesure que l’on tourne les pages. Et le suspense est loin d’être insoutenable. De fait, même s’il se lit avec plaisir, ce titre de Nora Roberts ne s’inscrit clairement pas comme un incontournable du genre.