Il y a des romans qui divertissent et d’autres qui prennent aux tripes. Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes fait totalement partie de cette dernière catégorie.
D’une somptueuse modernité, l’œuvre se présente sous une forme assez déconcertante : des comptes rendus réguliers écrits par Charlie, un handicapé mental. Ce dernier y raconte sa vie, sa vision du monde et cette opération qu’il va subir. Celle pour démultiplier ses facultés, la même que celle subite par une souris de laboratoire nommée Algernon.
Si le style et l’écriture, bourrée de fautes d’orthographe au début, peuvent surprendre ils font la richesse de l’œuvre. Ils lui confèrent un caractère plus vrai, plus naturel…comme s’il s’agissait d’une histoire vraie. Comme si le lecteur était Charlie.
Et derrière son l’aspect « science-fiction », l’œuvre aborde de nombreuses questions sur l’Homme et sa relation avec l’intelligence. « Plus tu deviendras intelligent, plus tu auras de problèmes, Charlie, » déclare un médecin. Et si après tout il disait vrai ?
Plus qu’un roman, des fleurs pour Algernon est une magnifique œuvre philosophique qu’on ne lit pas mais que l’on vit et qui laisse une énorme boule dans la gorge. Attention prévoyez des mouchoirs avant la lecture.
Des fleurs pour Algernon a été publié pour la première fois en 1976.
Un commentaire
Aucun plaisir mais alors aucun à lire ce livre. Je me suis ennuyée tout le long.
Des jérémiades à n’en plus finir… les parties scientifiques sont redondantes à souhait.