Les Traducteurs est un thriller tout en rebondissements qui nous plonge dans une intrigue vertigineuse au cœur du monde de l’édition.
Les Traducteurs est le thriller de ce début d’année à ne pas manquer si vous aimez les retournements de situation à n’en plus finir ! Minutieusement sélectionnés pour traduire le dernier tome d’un best seller mondial, neuf traducteurs se retrouvent enfermés dans une luxueuse demeure aux airs de bunker.
Aucun contact possible avec l’extérieur, rien ne doit fuiter avant la date officielle de sortie du livre. Alors, quand 10 pages sont dévoilées sur Internet et qu’une demande de rançon est formulée sous peine de dévoiler la suite, les choses vont prendre une toute autre tournure…
Une énigme parfaite
Après Populaire, une comédie qui mettait en scène Romain Duris, Déborah François et Bérénice Bejo, c’est à un tout autre genre que s’attaque à présent Régis Roinsard. Un genre qu’il manie de main de maître. En effet, on peut dire que le réalisateur français excelle dans l’art de nous balader.
S’inspirant des conditions qui ont entouré la traduction du livre de Dan Brown, Inferno, il nous plonge dans un scénario inédit et dans une atmosphère à la Agatha Christie. La fuite vient forcément de l’intérieur. Mais de qui ? La réponse est loin d’être évidente. Et même quand nous l’avons, d’autres demeurent. Comment ? Pourquoi ? Est-il finalement victime ou coupable ? Il faudra attendre les derniers instants du film pour reconstituer ce puzzle captivant.
Un casting efficace
Dans le rôle de l’éditeur vénal, arrogant et impitoyable, Lambert Wilson est parfait ! Détestable à souhait ! Et pour cause, dès lors que les choses commencent à lui échapper, il perd pieds et la situation dégénère rapidement. L’éditeur veut comprendre à quel moment tout a basculé. Il se remémore alors le déroulé de l’histoire, ce qui constitue la plus grande partie du film.
Une construction intelligente qui nous balade aussi dans le temps – tant qu’à faire ! – et qui permet de bien ficeler l’intrigue. Nous avons également adoré Olga Kurylenko dans son personnage de femme fatale mystérieuse, le jeune et très énigmatique Alex Lawther ou encore Frédéric Chau que l’on connaissait jusqu’à présent dans le registre de la comédie avec notamment les films Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?
Du rythme !
Aucun répit dans cette chasse à l’homme trépidante où les apparences sont très souvent trompeuses. C’est simple, à peu près à chaque fois que l’on croit avoir compris qui, quoi, quand, où : bah en fait non ! Si vous n’allez plus au cinéma car vous vous y endormez tout le temps, voilà le film qui vous réconciliera avec les salles obscures ! Car devant Les Traducteurs, vous n’aurez même pas le temps de cligner des yeux !
Ce serait dommage d’ailleurs, car sur le plan esthétique, certaines scènes sont une vraie réussite. On pense notamment à celle dans laquelle Olga Kurylenko est allongée au fond de la piscine dans sa robe blanche… Nous pourrions aussi vous parler des ambiances musicales elles aussi très réussies… En résumé, vous l’aurez compris, Les Traducteurs est un thriller efficace qui ne devrait pas décevoir les amateurs du genre.