Article écrit par Chloé Claessens.
Dans un petit village, plusieurs personnes d’âges et d’époques différents tentent de rentrer chez elles, au grand étonnement de leurs proches ; celles-ci sont en effet mortes depuis des années.
Non sans rappeler les 4400, le synopsis des Revenants laisse dubitatif. Un nom, pourtant, retient l’attention. Celui du créateur et co-réalisateur Fabrice Gobert (Simon Werner a disparu) dont la seule évocation suffit à attiser une curiosité spectatrice jusque-là inexistante.
Loin du pseudo-plagiat des 4400, Les Revenants se révèle tout autre. Gobert dévoile un univers ultra-réaliste, créant de toute pièce le village-témoin inspiré des suburbs américains. Paradoxalement, c’est cette normalité surexploitée qui permet d’appréhender le fantastique très naturellement. La réalisation, irréprochable, concilie parfaitement photographie terne et bande-son pesante, traduisant avec éloquence l’angoisse latente.
Au cœur de cette atmosphère dérangeante se développe un scénario convaincant malgré quelques maladresses rapidement pardonnées. En marge des thèmes humanistes que sont le deuil et l’espoir, Les Revenants laisse une place appréciable à la notion plus triviale de thriller, conférant à l’œuvre maîtrisée une dimension polymorphe bienvenue.
La saison 2 des Revenants débarque sur Canal+ le 28 septembre 2015