« Le feu c’est beau, mais de loin ». À elle-seule, cette phrase résume l’état d’esprit des pompiers mis en avant dans Les hommes du feu de Pierre Jolivet. Un film qui nous rappelle que derrière le prestige de l’uniforme il y a des héros, mais surtout des Hommes.
Authentique. Avec son aspect quasi-documentaire, le long-métrage n’est pas sans rappeler celui de Thomas Lilti sur les internes de médecine, Hyppocrate. On y suit ainsi nos pompiers dans leur vie quotidienne, que ce soit à la caserne ou de retour à la maison. Une plongée captivante et instructive dans le quotidien de ceux et celles qui évitent d’employer le mot « héros ». En cela, le réalisateur réussit son pari en ne cherchant pas à cacher leurs défauts, leurs faiblesses, leurs doutes. Un souci de réalisme qui se retrouve dans leurs actes sur le terrain où la mise en scène se maintient au plus près de nos personnages.
Scénario solide. Mais comme on n’est pas dans un épisode d’Enquête d’action, Les Hommes du feu reste avant tout une œuvre de fiction avec ce qu’il faut de tension, d’humour et d’adrénaline pour nous tenir en haleine. Très bien incarné par Roschdy Zem et Emilie Dequenne, le film tient son rythme et son intrigue sans s’éparpiller dans tous les sens. C’est propre !