Après une saison 1 magistrale (notre critique), on attendait de pieds fermes le retour psychédélique de Legion, et ce début de saison 2 nous a laissé hébété, comme après un bon trip au LSD.
Magique. Il semble s’être passé un bon moment depuis que David Haller est parvenu à se défaire de l’emprise du Shadow King. C’est donc par une introspection et des flashbacks que s’élance le bijou télévisuel de Noah Hawley qui nous gratifie toujours de son ambiance feutrée, inhibant nos sens à travers une multitude de moyens visuels. De l’animation à la comédie-musicale en passant par de terrifiants grincements de dents (tmtc), tout est là pour nous perdre, histoire d’approfondir ce lien si particulier qui nous lie avec le protagoniste, bien perché.
« T’en as trop pris ». Si on aime être poussés dans nos retranchements psychologiques, Legion continue de nous en donner pour notre argent, et parfois trop. Certes l’image de la série réside dans son ton halluciné, désarticulé, mais à trop chercher la complication, le visionnage en devient frustrant pour le spectateur, en expectation d’informations scénaristiques qui n’arrivent pas (pour le moment). Comme David, on est coincés, mais fascinés par un délire psychédélique duquel on ne veut pas redescendre.