Tout démarre par une rencontre, une discussion ordinaire entre deux hommes qui n’ont à priori rien en commun. Le plus jeune, Pierre Blum (Melvil Poupaud) est un écrivain en mal de reconnaissance et d’inspiration. Le second (André Dussolier), plus âgé, baigne dans d’étranges intrigues politiques et souhaite vraisemblablement y entraîner l’autre en lui commandant un écrit dont il ignore les aboutissants.
De ce « Grand jeu« , on en retient que les maladresses scénaristiques d’un premier long timide qui séduit en surface sans jamais valoriser le fond. Melvil Poupaud, coincé entre deux bords politiques, fait figure de balle de ping pong, n’ayant pour arme que sa belle gueule et de jolis monologues qui ne mènent nulle part.
Jeux de pouvoirs, jeux de partis, jeux de séduction, jeux pervers à doubles tranchants, on l’a compris tout est question de manipulation, mais à trop vouloir entrer dans la partie, le réalisateur finit par se prendre les pieds dans le tapis. L’excitation de l’action du côté des gauchistes, les idées et l’art de la manipulation de l’autre et au centre un public qui semble désorienté. Flirter avec une certaine idée du pouvoir mérite d’en tirer toutes les ficelles, et de parvenir à les démêler. Dommage…
Le grand jeu sort le 16 décembre 2015
Article écrit par Julie Brando