Le Bonhomme de neige, c’est l’histoire d’une fine équipe de cinéma (Michael Fassbender, le réalisateur de la Taupe, la monteuse des films de Scorsese…) qui se plante pratiquement totalement en réalisant un best-seller du thriller nordique.
Au début tout va bien… Grâce à la mise en scène chirurgicale de Tomas Alfredson et du mystère qui entoure l’histoire de ce tueur en série qui fait des bonhommes de neige sur ses scènes de crime (un « serial snowman » ?), le film réussit à intriguer pendant un temps en imposant une belle ambiance à la croisée des chemins entre Millenium et Memories of Murder.
… Et puis on bascule dans le n’importe quoi. On n’est pas surpris d’apprendre que selon le réalisateur lui-même, ils ont oublié de tourner 10-15% du scénario… Le récit passe la moitié de son temps à nous balader dans des histoires secondaires qui n’ont aucun rapport avec l’intrigue principale, tout en nous faisant croire que si (oui, J. K. Simmons, je parle de toi !). Malgré tout, est-ce que cela aurait suffi à sauver le film ? Pas sûr. Les personnages agissent stupidement et le twist se révèle hautement prévisible et désolant. Tout n’est pas à jeter dans Le Bonhomme de neige, mais le gâchis est trop grand.