Sujet fort qui tient particulièrement au cœur de la réalisatrice, la condition des femmes prend place, dans La Taularde, au cœur de l’enfer de la prison.
Portrait de femmes. Cet huis clos carcéral au réalisme accru brosse un portrait de femmes d’aujourd’hui qui tentent de lutter pour survivre face au mastodonte pénitencier dont on ne peut rien tirer, pas même un rouleau de papier-toilette. Sophie Marceau y est poignante, habitée par un personnage qu’on n’aurait pas cru fait pour elle, et pourtant. Elle est accompagnée d’une galerie d’actrices toutes aussi talentueuses, qui entre justesse et émotions, atteint un sommet de vérité.
L’échec d’un système. S’ajoute alors à la sincérité de la démarche, la volonté de dénoncer les abus d’un système qui loin de proposer une réinsertion appropriée, dépossède les individus de leur identité et parfois même de leur humanité. A l’instar de ces surveillantes, désignées comme telle, tout aussi prisonnières que peuvent l’être les détenues qu’elles gardent, et qui doivent composer entre devoir et émotions.
État des lieux saisissant et maîtrisé, La Taularde agit comme un coup de poing qu’on ne voyait pas venir. On en reste sonné.
La Taularde sort en salles le 14 septembre 2016.
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