Dire qu’on attendait le retour de Paul Greengrass et Matt Damon dans le monde de Jason Bourne est un euphémisme. Les films de la saga ont marqué leur époque. Bourne signifie originalité et panache… Jusqu’au Jason Bourne dernier du nom.
Au menu de ce blockbuster action-espionnage : flashbacks, révélations, complots et courses poursuites. Ce qui ressemble fortement aux précédents. Avec son style bien à lui : caméra à l’épaule, violent et réaliste souvent accolé au renouveau du cinéma d’action. D’ailleurs, c’est l’histoire d’un homme amnésique qui cherche des réponses sur son passé tout en étant traqué par les méchants de la CIA, tout en causant la mort collatérale de (très) nombreuses personnes. Ce qui ressemble (beaucoup trop) aux précédents.

Car malgré quelques belles séquences d’action, l’originalité de la saga a totalement disparu avec ce film. Greengrass se contente d’appliquer platement la recette habituelle, sans aucune prise de risque jusqu’à rendre ridicule les retournements scénaristiques qui sont là « parce qu’on est dans Jason Bourne », mais qui ressemblent plus à un mauvais sitcom espagnol (ou à Star Wars 7). 9 ans après La Vengeance dans la peau, on en attendait plus qu’une pâle copie, qui a pour seule nouveauté la thématique « Edward Snowden », pour justifier le retour de Jason.
Fiche technique
Réalisation : Paul Greengrass
Scénario : Paul Greengrass et Christopher Rouse
Casting : Matt Damon, Tommy Lee Jones, Alicia Vikander , Vincent Cassel
Date de sortie : 10 août 2016
Synopsis : Cela fait 10 ans que Jason Bourne (Matt Damon) ne travaille plus pour l’agence qui l’a entraîné afin de faire de lui une arme mortelle. Espérant de le faire sortir des ombres, le directeur de la CIA, Robert Dewey (Tommy Lee Jones), demande à un pirate informatique et expert de la contre-insurrection au nom d’Heather Lee (Alicia Vikander) de le trouver.

