Dire qu’on attendait le retour de Paul Greengrass et Matt Damon dans le monde de Jason Bourne est un euphémisme. Les films de la saga ont marqué leur époque : ils ont apporté ce fameux style caméra à l’épaule, violent et réaliste souvent accolé au renouveau du cinéma d’action. Bref, Bourne signifie originalité et panache… Jusqu’au Jason Bourne dernier du nom.
Au menu de ce blockbuster action-espionnage : flashbacks, révélations, complots et courses poursuites. Ce qui ressemble fortement aux précédents. D’ailleurs, c’est l’histoire d’un homme amnésique qui cherche des réponses sur son passé tout en étant traqué par les méchants de la CIA, tout en causant la mort collatérale de (très) nombreuses personnes. Ce qui ressemble (beaucoup trop) aux précédents.
Car malgré quelques belles séquences d’action, l’originalité de la saga a totalement disparu avec ce film. Greengrass se contente d’appliquer platement la recette habituelle, sans aucune prise de risque jusqu’à rendre ridicule les retournements scénaristiques qui sont là « parce qu’on est dans Jason Bourne », mais qui ressemblent plus à un mauvais sitcom espagnol (ou à Star Wars VII). 9 ans après La Vengeance dans la peau, on en attendait plus qu’une pâle copie, qui a pour seule nouveauté la thématique « Edward Snowden », pour justifier le retour de Jason.
Jason Bourne sort le 10 août 2016.