Difficile de parler de Hymns comme une nouvelle production émanant de Bloc Party. Le line-up n’est plus le même (la batteur et le bassiste originels ont rendus les armes), les aspirations artistiques non plus. Kele Okereke, seul maître à bord à présent, entend bien diriger son projet comme il l’entend, comme il l’a toujours fait. Hymns accentue ainsi le virage, déjà décevant, pris sur le précédent album Four.
A mille lieues de Silent Alarm, premier album énergique aux refrains fédérateurs, ce cinquième opus de Bloc « Okereke » Party nous laisse un goût amer. Des saveurs tièdes, presque insipides qui se faisaient déjà sentir dans Four sorti en 2012. La guitare de Russell Lisack peine à se faire entendre (Virtue, So Real) dans ce vacarme électronique pas toujours inspiré (Virtue). La voix de Kele, autrefois vibrante, est à la limite du méconnaissable (Fortress). Seul The Good News, titre aux relents blue-grass tire (un peu) son épingle du jeu sans vraiment atteindre les sommets.
Ce sont les sommets du quelconque que Hymns semble avoir atteint, un album pas désagréable à l’écoute au final mais sans véritable intérêt. On peut toutefois compter sur Kele Okereke et ses pirouettes artistiques pour nous offrir, à l’avenir, un album digne de ce nom.
Hymns de Bloc Party, sorti le 29 janvier.