Hirune Hime – Rêves éveillés fait partie des animes japonais, catégorie cinématographique assez rares à sortir dans nos salles. Présenté Hors Compétition lors du Festival International du film d’animation d’Annecy, il a été réalisé par Kenji Kamiyama connu pour Ghost in the Shell Stand Alone Complex et Eden of The East. Un gage de qualité ?
Onirique... Visuellement très beau, le film nous propulse dans des décors aux couleurs pastels, où les grandes villes rejoignent les espaces bucoliques de la campagne japonaise. Si l’on ne quitte pas complètent les environnements imposants de science-fiction et de fantasy du réalisateur, ces derniers sont présentés de manière beaucoup légère et poétique. Grâce aux rêves, le réalisateur mêle combats titanesques steam punk et une violence beaucoup plus exacerbée, miroir de la psyché des personnages.
…à en oublier d’être terre à terre. Dès les premières minutes, l’histoire nous plonge dans une narration explorant les relations familiales monoparentales, le fantastique de l’enfance et la puissance du rêve. Malheureusement au fil des rebondissements, le scénario se perd. Les rêves éveillées semblent devenir prétextes pour boucher les trous incohérents du scénario. Le réalité s’efface et le film perd en intensité. « Je crois que les rêves sont un endroit où nous pouvons nous défouler. » Kenji Kamiyama, te serais-tu perdu dans ton inconscient ?