Pour son 6ème film, Ben Wheatley (The ABCs of Death) s’attaque à un monstre de la science-fiction le High Rise imaginé par J.G Ballard (l’Empire du Soleil et Crash), longtemps jugé « infilmable ». Pourtant le réalisateur réussi le pari et entraine le spectateur dans un trip angoissant.
Il faut dire que l’histoire était faite pour lui. De façon dérangeante, elle met en scène avec brio la folie humaine ou comment des personnages bien sous tous rapports peuvent devenir des sauvages violents atteignant leur point de non-retour. L’intrigue monte en crescendo pour délivrer des scènes plus viscérales les unes que les autres servies par des performances parfois sur-jouées. Le film manque alors d’une petite chose dramatique pour en faire une dystopie qui nous prend véritablement aux tripes et nous perd parfois dans son propos.
L’adaptation de Wheatley rattrape ses petites faiblesses par un visuel somptueux. Sous la houlette du réalisateur, la tour infernale de Ballard prend vie avec des décors et une atmosphère rappelant à sa façon l’Orange mécanique d’un certain Stanley Kubrick. Petite surprise du film : une somptueuse reprise de SOS d’Abba par le groupe Portishead qui à l’image d’High Rise nous hante plusieurs heures après.
High-Rise sort le 6 avril 2016.