Grande soeur israélienne d’Homeland, la série Hatufim reste, de loin, la meilleure. Avec sensibilité et émotion, elle amène brillamment le sujet du retour des otages.
Uri et Nimrod, Israéliens prisonniers du côté palestinien durant 17 ans, reviennent de leur captivité. Mais entre temps, c’est tout leur monde qui a été transformé : remariage de sa femme pour l’un, naissance d’un fils pour l’autre.
Comment être proche de ses enfants sans les avoir vu grandir ? De quelle manière composer avec des souvenirs de torture douloureux ? Telles sont les questions que soulève Hatufim. Le point de vue adopté est alors profondément psychologique. Le spectateur est enfermé, comme l’ont été les personnages principaux pendant longtemps.
La partie thriller d’espionnage traitée davantage dans la seconde saison mène le show télévisé vers d’autres horizons, tout aussi bien dirigés et mis en scène. Malgré un contexte compliqué à assimiler sans quelques bases (conflit israélo-palestinien), Hatufim reste l’une des meilleures séries de ces dernières années.
La saison 3 d’Hatufim n’a pas encore été écrite.
Article écrit par Marie Salammbô.