De l’eau a coulé sous les ponts pour Hannibal Lecter depuis la fin d’une saison 2 riche en hémoglobine et en consultations houleuses. Nous avions laissé notre psychiatre cannibale dans un avion, délicieusement accompagné de sa propre psy, et nous retrouvons notre couple à Paris. Une escale culinaire pour une destination italienne.
Une récurrence de plans aquatiques, douches, noyades métaphoriques, liquides dégoulinant, alterne avec une ambiance musicale au goutte à goutte qui nous lave de toutes les épreuves passées. Pour survivre, Hannibal doit évoluer, changer de relations et de décors.
Ainsi, l’arrivée à Florence est parsemée de clins d’oeil au film de Ridley Scott. La trame de cette nouvelle saison est basée sur une combinaison du film et d’Hannibal Rising qui se confirme à la vue des nombreux flashbacks de ce premier épisode. Tantôt comblant les trous scénaristiques évidés à la fin de la saison précédente, tantôt laissant des ouvertures émotionnelles alléchantes.
Une nouvelle relation également, plus intime, celle du cannibale et de sa psychiatre terrifiée. Un jeu du chat et de la souris qui tend à briser le 4e mur, et nous permettre de nous identifier, cette fois, à un personnage féminin.
Comme elle, on est contraint de subir une fascinante répulsion.