Adrien Myers Delarue de Small Things vous parle de…
Halloween reste un monument du cinéma horrifique, imité par beaucoup sans jamais l’égaler. Tout y est fascinant et révolutionne le genre, Carpenter, certes, s’y inspire de grands (Hitchcock en tête) mais s’empare de leurs thématiques et idées pour les intégrer à son univers.
Ainsi Norman Bates se transforme-t-il ici en Michael Myers, montagne de silence, lente, effrayante, méthodique et inarrêtable, employant la même arme avec une maîtrise qui donne l’impression que, depuis toujours, le couteau lui finit le bras. Ce thématique façonnante du Mal à l’État Pur est traitée avec une force de mise en scène sans équivalent dans le cinéma de genre, de par la gestion de plans-séquences absolument remarquables, d’oppositions maintes fois reproduites par la suite (la figure de l’enfant tueur).
Le film se veut, avec quelques autres, a l’origine de tout un genre, et en demeure la figure prégnante, l’anti-divertissement par excellence de par sa gestion toute personnelle du rythme, du jeu des acteurs et des thématiques abordées. Loin du film d’horreur bêta, Halloween est précurseur, et connaîtra des suites peu à sa hauteur mais un excellent remake, qu’il faut voir au titre d’une complémentarité, qui se penchera plus sur l’aspect psychanalytique du meurtre.
Halloween est sorti le 14 mars 1979.