Violente, véreuse et anxiogène, la saison 1 de Guyane a su planter un décor primaire et impitoyable. Le sang coule à flot sur les bords du fleuve, où les clans se disputent et se déchirent pour une poignée de métal.
Des acteurs en or. Tous les regards se tournent vers le jeune Mathieu Spinosi qui livre une performance haute en couleurs. Ici, on est loin de Clem et des problèmes de couches. Il se dévoile alors sous un jour nouveau, plein de surprises. Olivier Rabourdin est impérial en redoutable trafiquant, mais Issaka Sawadogo retient particulièrement l’attention en tueur sans foi ni loi. Capable de la plus grande douceur pour un oiseau comme de la haine la plus intense pour un homme.
Le scénario prend son temps, pour mieux surprendre… Longue à démarrer (premiers épisodes assez lents), l’histoire s’est peu à peu enrichie de suspense et de tension pour créer un climat inconfortable qui prend aux tripes. Si parfois, le stress retombe avec quelques passages à vides, l’angoisse reprend rapidement avec des scènes d’une brutalité sans concession. Amputation, viol, meurtre, homme brûlé vif ou encore furieux passages à tabac, les orpailleurs ne font pas dans la dentelle ! Guyane s’achève sur un final énergique et plein de promesses, on espère ainsi une suite détonante pour la saison 2.