Gueule d’ange est le récit d’une mère irresponsable (Marion Cotillard) et de sa fille (la fameuse gueule d’ange). Pendant un temps, le film impressionne, mais très rapidement il tombe dans le mélodrame pompeux et prévisible.
Une réalisation dynamique et des acteurs talentueux. La réalisatrice Vanessa Filho fait un travail remarquable pour nous entrainer dans le tourbillon de la vie de ces deux êtres. Par sa mise en scène, elle donne de l’espace à ses actrices pour s’exprimer. Ce qui permet à Marion Cotillard de livrer une prestation de haut vol, démontrant une nouvelle fois tout son talent, et à une excellente jeune actrice de se révéler au monde du cinéma.
Et puis : le drame. Tout d’un coup, les mécaniques narratives deviennent visibles et prédictibles jusqu’à un final parfaitement bateau et cliché. Le réalisme de la première partie est rattrapé par l’envie de raconter une histoire puissante de la part de la cinéaste. À trop vouloir en faire, Vanessa Filho nous fait perdre l’émotion… Ce qui est quelque peu paradoxal pour un mélodrame.