La saison 13 de Grey’s Anatomy était visiblement celle de trop. Imagination en baisse, exagération chronique et crise aigue de mièvreries, l’état de la série devient réellement préoccupant.
Le carrousel ne cesse jamais de tourner. Si les chevaux d’un manège paraissent ennuyeux après trois ou quatre tours, il en va de même pour les personnages du Grey Sloan. Leur vie semble figée dans ce monde de carrelage et de blouses, et rien n’évolue d’un épisode à l’autre. L’excitation des amourettes, l’adrénaline du bloc et les catastrophes en tous genres ont disparu du paysage, remplacés par une routine de petites querelles sans importance. Le peu d’action implantée dans le scénario débarque toujours avec de gros souliers, chaque fois plus criants, prévisibles et ridicules.
Même les acteurs n’y croient plus. Charisme et personnalité ont déserté les médecins. Miranda ne tyrannise plus, Meredith ne se suicide plus, Jackson ne drague plus et même Owen ne fait plus de cauchemars. Tous se retrouvent dans un monde magique où les soucis s’envolent (à l’image de l’épisode 24). Problème : sans soucis, pas d’intrigue et sans intrigue pas de série (captivante). On regrette donc ces personnages hauts en couleurs et en énergie qui faisaient autrefois vivre Grey’s Anatomy.