Accueilli plus que tièdement aux États-Unis, Gold a pourtant tout du film à succès : gros casting, histoire vraie. Encore faut-il savoir quoi en faire…
Un rôle en or. Matthew McConaughey porte littéralement tout le long-métrage sur ses épaules de la première à la dernière minute. On doit bien admettre que le bonhomme métamorphosé pour l’occasion s’en sort parfaitement bien. Dans son rôle de looser fier et ambitieux, il arrive à créer ce qu’il faut d’aversion et de sympathie pour qu’on le suive deux heures durant. En soutien, Bryce Dallas Howard et Édgar Ramirez ne s’en laissent pas démonter et jouent leurs partitions avec brio.
Mauvaise pioche. Du reste, on finit par s’ennuyer poliment devant un scénario convenu (ascension puis chute) aux maigres rebondissements. La mise en scène de Stephen Gaghan, inspiré dans un premier temps, tombe ensuite dans le classicisme le plus banal. On a l’impression de retrouver une sorte de Loup de Wall Street sans énergie ni originalité. Ce n’était pas faute d’y croire, mais Gold n’était finalement pas le bon filon.