Si on parle beaucoup de The Innocents cette semaine, une autre nouveauté Netflix vaut bien plus qu’on s’y intéresse : Ghoul.
La plate-forme de streaming continue de miser sur le deuxième pays le plus peuplé au monde en diffusant Ghoul, sa première série horrifique indienne. Trois épisodes c’est peu, mais finalement bien suffisant pour faire passer un message coup de poing sur la direction prise par la nation.
Parce qu’au travers le show terrifiant, on assiste à une dénonciation du nationalisme, de militarisation, du rejet de l’Islam… En se servant d’un démon mythique du folklore arabe, Ghoul est un avertissement envers ceux qui instrumentaliseraient les peurs pour supprimer les libertés. Au travers le personnage de Nida, le réalisateur et scénariste Patrick Graham porte un regard à la fois pessimiste et en même temps encore plein d’espoir sur la société indienne moderne. Les risques sont là, mais les individus peuvent encore changer.
Ghoul te fout les boules
Le message politique c’est bien beau, mais la série sait aussi s’apprécier comme un show d’épouvante aux effets-spéciaux plus que corrects. Ghoul ne manque ni de tension ni de moments gores au sein d’un huis clos oppressant et angoissant. Sa durée très courte permettant de ne pas trop perdre de temps avec l’exposition, passé le premier épisode de mise en place et de caractérisation des personnages, la série lâche les chevaux en bonne donneuse de leçons qu’elle est. La superbe photographie de Jay Oza et Jay Patel nous offrant par ailleurs des plans superbes, classiques du genre certes, mais superbes. Une réussite.