Après une saison 1 bien idiote comme on aime, Future Man est de retour pour une saison 2 encore plus crétine. Est-elle mieux ? Oui ? Non ? En fait, devant ce festival de WTF, on s’en fout un peu.
S’il a tenté de sauver l’humanité avec les deux guignols venus du futur, Future Man est maintenant piégé d’une ligne temporelle inexplorée. Comme notre intro le laisse deviner, on n’attendait pas grand chose de cette saison 2 si ce n’est une continuité humoristique complètement loufoque et gorgée de références. Pari tenu.
On retrouve donc notre trio incompétent, Josh Hutcherson en tête, bloqué dans un futur alternatif où chacun y trouvera moyennement son compte. Hulu se lâche complètement, quitte à friser l’insolence visuelle et narrative. Avec Future Man, c’est tout un florilège du mauvais goût qu’on espérait retrouver et ces 13 épisodes nous ont pleinement satisfait, malgré une timidité latente et un je-m’en-foutisme récurent.
Future Man, c’est d’la bonne !
Se prenant tour à tour pour Jesus, John Conor ou un Rasta Rockett alors qu’il agite son énorme sexe, pas de doute, Future Man est bien de retour. Un gloubi-boulga bordélique mais qui trouve dans cette seconde saison une forme scénaristique plus posée, plus aiguisée, bien camouflée sous un tas de conneries, drôles ou non.
Les guerriers du temps sont maintenant isolés et cette distance entre eux permet au show de respirer en développant les arcs narratifs de chacun et d’investir de manière plus intime leurs personnalités. Chaque personnage entreprend sa propre introspection, l’amour pour Tiger, la vie de famille pour Wolf et la servilité pour Joosh.
La série de Hulu évite ainsi les allers retours temporels et les facilités d’écriture en nous proposant une stabilité plaisante. Sauf qu’il faudra attendre la fin de la saison pour que nos héros se sortent les doigts du « rat-hole » et nous en mettent plein la vue, notamment dans un épisode final Rogenesque !
Si une certaine narcolepsie s’installe, elle légitime une inventivité filmique alors que le show s’amuse à jouer avec les codes visuels de la comédie musicale, de la SF ou du survivalisme post-apocalyptique. Le résultat, très moche, fini d’asseoir Future Man comme LA série nanardesque ultime, ni culte ni oubliable, juste agréable.
Si elle n’égale pas le potentiel irrévérencieux de la première, la saison 2 de Future Man continue de brosser le portrait d’un show incontournable pour les fans de grand n’importe quoi.