Qu’on se le dise tout de suite, si tu cherches un programme original à regarder, ce n’est pas avec Flack que tu trouveras ton bonheur.
Dans Flack, Robyn gère des crises – qu’elle préfère appeler des « défis » – pour préserver l’image de célébrités. Si elle est capable de s’occuper des complications dans la vie de ses clients, elle a du mal à résoudre ses propres problèmes. On apprécie de voir Anna Paquin dans ce rôle qu’elle maîtrise parfaitement même si le pitch manque d’originalité.
Ce n’est pas en introduisant des personnages secondaires archétypaux que la série gagne en audace. D’un côté, on retrouve une collègue imbuvable, hautaine, née avec une cuillère en argent dans la bouche. De l’autre, une stagiaire toute mimi (à laquelle on s’attache automatiquement) qui essaie de faire de son mieux pour être acceptée. Le show manque donc, pour l’instant, de finesse à travers ces personnages caricaturaux qui n’existent pas pour eux-mêmes, mais seulement pour ce qu’ils représentent : la hiérarchie tyrannique et la pauvre stagiaire.
Du manque de finesse au malaise
Alors que notre experte en relations publiques s’occupe de gérer une crise pour un client qui a trompé plusieurs fois son épouse, celui-ci pointe du doigt les inégalités que subissent les hommes. « Si j’étais une femme, nous n’aurions pas cette conversation. ». L’héroïne principale s’empresse de lui rappeler quelques fondamentaux sur la question des inégalités, lui expliquant que dès leur plus jeune âge, les femmes sont contraintes d’apprendre à évoluer dans un monde dominé par les hommes et dans lequel elles sont sexualisées. L’épisode, en véhiculant ce genre de message, à travers un personnage féminin fort, gagne en intensité, mais pas pour longtemps…
« Pourquoi n’as-tu pas essayé de coucher avec moi ? » demande Robyn. C’est ici que les choses dégénèrent et vous vous doutez de la suite… On n’a pas de problème avec ça, elle est consentante et fait ce qu’elle veut, mais l’enchaînement de cette scène provoque un certain malaise malvenu et inopiné, qui décrédibilise malheureusement son discours prononcé quelques secondes plus tôt.
Et encore, niveau malaise, cette scène n’est rien à côté du comportement de sa patronne, qui veut s’«habiller », ou plutôt se « déguiser » (n’ayons pas peur des mots), en lesbienne.