On a 185 mots à disposition pour vous raconter Emelie, réalisé par Michael Thelin. On pense même que cela suffit amplement, c’est peut-être même trop pour cette histoire de baby-sitter et d’usurpation d’identité.
Désirant passer une soirée en tête à tête, un couple décide de laisser leurs trois enfants sous la garde d’Anna, une baby-sitter au sourire angélique. Mais attention, Anna n’est pas celle que l’on croit (en fait son vrai nom c’est Emelie, voilà).
Commençons par l’unique bon point du film : Sarah Bolger, l’interprète d’Anna-Emelie, est à tomber. Perverse, redoutable, subtile, magnétique, l’actrice irlandaise crève l’écran. Quant au reste ? Un scénario poussif, explicatif et qui sent le réchauffé.
Du côté de la mise en scène, Michael Thelin oscille entre la pudeur et la démonstration. On ne sait pas si l’on doit prendre ce film de baby-sitter, sous-genre du cinéma d’horreur au premier ou au second degré. Seule la toute dernière scène du film nous apporte la réponse et cela nous blase encore plus. Bref, vous l’aurez compris, Emelie tombe complètement à plat. Reconnaissons-lui au moins son manque de prétention.