En 1961, Le Cavalier noir (The Singer not the Song en anglais) est un western qui débarque de nulle part. On en sort surpris, ce qui dans un genre codifié jusqu’à ses plus petits détails est une rareté.
Le réalisateur Roy Ward Baker préfère la psychologie aux tirs de winchester. Le Cavalier noir met en scène un méchant parfaitement unique, incarné par Dirk Bogarde pantalon en cuir et fouet à la main. L’acteur irradie l’écran de son charisme ténébreux. Le personnage, ouvertement gay et amoureux d’un prêtre, a de quoi surprendre et fait de ce film un ovni.
Pour autant, le long-métrage possède de nombreux défauts : un rythme étrange, des personnages plus ou moins crédibles, un metteur en scène hésitant… Mais ces imperfections participent au charme de l’œuvre qui est d’autant plus inclassable, d’autant plus insaisissable. Comme quoi, un grand film n’a pas besoin d’être parfait pour être ce qu’il est. Un régal pour le cinéphile de passage !
Le Cavalier noir sort le 2 février 2015.