Ils font partie de la culture populaire bâtie dans le melting-pot des années 80 et de sa cousine 90’s, où l’irrévérence d’un Verhoeven à gros budget cohabitait avec la colère ensoleillée d’un Spike Lee débutant. Remis aujourd’hui en piédestal de la stupidité rigolarde, ils font l’objet d’un documentaire fourmillant intitulé Electric Boogaloo.
De quoi s’agit-il ? De l’immense production de la Cannon, société fondée par deux frangins israéliens aux rêves plus grands que nature et qui se montrent responsables de l’éclosion des nichons, ninjas, Norris et autres essences nanardesques dont tout cinéphile avisé reconnaitra la douce odeur. Et découvrira les innombrables anecdotes dont fourmillent un docu d’une incroyable densité.
Épousant la dévorante vivacité du sujet qu’il embrase, Mark Hartley impose un rythme alerte qui parfois éreinte mais tout le temps captive, délivrant avec passion un véritable « Cannon pour les nuls ». Mais la grande qualité de ce vrai morceau de nostalgie tient aussi dans le recul qu’il impose avec son propre sujet, sachant en présenter les aspects les plus noirs sans se noyer dans l’amertume.
Electric Boogaloo est disponible en DVD en combo avec le magazine Mad Movies de ce mois-ci, avant sa sortie demain dans toutes les crémières.