Présenté comme l’ovni de la sélection du Festival Européen du Film Fantastique, Der Bunker par Nikias Chryssos est tout droit issu de la scène Berlinoise. Et cela se voit à son look excentrique.
Pendant 1h25, on reste enfermé dans un bunker avec une famille de « freaks » qui décide de louer une chambre à un étudiant ambitieux (Pit Bukowski). Celui-ci acceptera de servir de précepteur à leur jeune fils très particulier.
Avec sa mise en scène dérangeante servie par d’excellents acteurs, Der Bunker ne tient malheureusement pas ses promesses. Dommage, car la première partie centrée sur l’ambiance et l’exposition des personnages s’avère des plus réussies. Mais comme tout ovni qui se respecte, il faut obligatoirement inclure des symboles incestueux/pédophiliques absolument ignobles avant de basculer de manière abrupte dans le slasher de seconde zone.
Der Bunker n’échappe pas aux clichés psychanalytiques pompeux aux accents Lynchéen, jusqu’à nous agacer. Seuls les habitués du Berghain (club mythique de Berlin) ou les marginaux en école du cinéma apprécieront et vous partageront leurs analyses en mode « non mais t’as rien compris » autour d’un cocktail fluorescent. Bel essais, mais ennuyeux et révulsant.