Après une introduction montrant que « les leçons de la génération hippie avaient été digérées de travers et chiées à l’horizontale », DEALER nous plonge dans le quotidien de Dan, un revendeur de drogues. Rêvant de raccrocher pour partir en Australie avec sa fille, une dernière commande, sur-dosée, l’entraînera au cœur des engrenages rouillés et crasseux du métier.
Portés par une voix-off omniprésente nous trainant dans les basfonds parisiens, savant mélange de respect et de violence, nous suivons la journée « de merde » de Dan qui semble parfois s’éclaircir pour mieux se complexifier, sans toutefois tomber dans les clichés ghettos. Suivi par une caméra à l’épaule maitrisée, le dealer tente de garder son contrôle dans cette descente aux enfers et affronte son désespoir sans avoir peur de se salir les mains.
Réalisé par Jean Luc Herbulot, ce thriller indé suit à la trace Tarantino pour ses dialogues décalés et sa violence crescendo. Une référence par moments trop calquée et presque cheap mais vite compensée par l’autre filiation, celle de Guy Ritchie avec un savant cocktail d’ultra-cuts, de MacGuffin et de quiproquos scénaristiques.
Une surprise auto-produite peignant une pop fiction qui marquera les sinus.
DEALER est sorti en VOD le 1er octobre 2015
Critique écrite en commun par Axel PC et Jérémy Dallet.
DEALER – Official International Trailer from MULTIPASS PROD on Vimeo.