Grand habitué des cérémonies de récompenses, Tom Hooper nous ressort son petit manuel académique et nous pond Danish Girl, tel un cinéaste dans le besoin, nous jouant des airs populaires dans l’espoir de récolter un Oscar ou deux. De là à s’imaginer un roumain et son accordéon dans le métro à l’heure de pointe…
Évidemment il ne peut être reproché au film son scénario d’une grande intensité ni le formidable talent des interprètes. D’autant qu’il ne fait pas l’erreur de se focaliser sur le seul homme voulant être femme pour s’intéresser également à la femme de l’homme voulant être femme. Qu’il s’agisse de mise en scène, de photographie ou de costumes, Danish Girl ne lésine pas sur les moyens, histoire de faire vibrer notre corde sensible lorsque l’on sélectionnera nos favoris pour les trophées.
Cependant le cinéma se veut aussi affaire de surprise, d’étincelle capable de créer la différence, et sur ce point, le long-métrage se montre bien creux. Comme obnubilé par la fameuse statuette dorée, le biopic oublie d’acquérir ce supplément d’âme, de fantaisie, nécessaire à sa survie au-delà de février 2016.
Danish Girl sort le 20 janvier 2016.