Qui peut remplacer le mythique Rocky Balboa ? Personne. C’est du moins ce que nous avions pensé à l’annonce d’un spin-off de la saga, idée stupide vouée à l’échec. Nous ne pouvions avoir plus tort.
Sur le ring, Michael B. Jordan enfile les gants à la perfection, se dévoilant tout en muscle et littéralement habité par l’esprit de Carl Weathers jusque dans le regard. Il n’est pas Apollo, il est Creed et on a déjà oublié son passage chez Les 4 Fantastiques. Dans son coin, Sylvester Stallone abandonne enfin le combat et parvient à redonner un second souffle à l’étalon italien : celui de mentor, de menhir abîmé à la gestuelle unique, bouleversant dès qu’il évoque son Adrian.
Creed doit beaucoup au réalisateur Ryan Coogler dont la caméra intimiste redonne ses lettres de noblesse au genre, osant le plan séquence lors d’un combat particulièrement sanglant. Non seulement il rend à Rocky des hommages sincères et discrets, mais il réalise le premier film 100% boxe où le sport quitte rarement le devant de la scène. Balboa peut dormir tranquille, Creed veille.
Creed sort le 13 janvier 2016