Avec la sortie de Close, sur la plateforme Netflix, Noomi Rapace se contente d’un rôle auquel elle nous a déjà largement habitué.
Close est un film librement inspiré de la vie de Jacquie Davis, une garde du corps ayant travaillé pour de nombreuses figures publiques et des célébrités (des membres de la famille royale britannique, J. K. Rowling, la famille Beckham ou encore Nicole Kidman).
Habitués à voir Noomi Rapace en mode badass depuis la trilogie suédo-danoise Millenium, ce rôle lui va, comme toujours, à ravir. C’est finalement ce que l’on peut reprocher à l’actrice : se contenter de plus en plus, au cours de sa carrière, de ce genre de rôles dans lesquels elle ne parvient plus à nous surprendre.
Close se veut engagé pour l’égalité des sexes
C’est en revanche avec ce genre de rôles que la réalisatrice et scénariste britannique Vicky Jewson veut faire évoluer les mentalités. Elle montre que les femmes peuvent tout aussi bien se battre que les hommes, enchaînant les coups de poing, coups de couteau et tirs de pistolet bien placés.
Cette volonté de démonstration se remarque d’autant plus avec le personnage secondaire, une ado tantôt rebelle tantôt pleurnicharde qui apprend à se battre (trop bien et trop rapidement à notre goût) pour survivre. Le message de Close reprend en fait celui de Simone de Beauvoir en l’adaptant : « On ne naît pas combattant ou combattante, on le devient.« . Autrement dit, l’art du combat n’est inné ni chez l’homme ni chez la femme. De fait, les femmes aussi peuvent être les héroïnes d’un film d’action.
Rien de bien nouveau
Le problème est que Close tombe dans les codes basiques d’un long-métrage d’action : de grosses bastons avec des retournements de situation et un final prévisibles. Tout cela vise peut-être à montrer que les hommes n’ont pas le monopole de ce genre stéréotypé ; une volonté louable mais qui ne rend pas l’œuvre de Vicky Jewson exceptionnelle.
Close se laisse cependant regarder puisque les scènes de combat sont sympas à voir et se déroule dans un décor plutôt chouette. En bref, à défaut d’avoir un grand suspense, on ne s’ennuie pas.