Tu sais quoi ? On ne va même pas chercher à comparer ce reboot de Charmed à la série originale tant cette version 2018 comporte suffisamment de défauts. On est comme ça.
« Chasse aux sorcières », les premiers mots entendus dans ce Charmed 2018 ne laissent pas de place au doute quant à ce qui va suivre : un épisode de mise en place écrit avec la subtilité d’un film de Steven Seagal. Tous les éléments caractéristiques des personnages, présentés lors du développement du show, sont balancés en moins de 3 minutes chrono, comme si les scénaristes, découvrant dans quelle galère ils se sont embarqués, larguaient leurs idées à l’écran avant annulation. Une pensée qui habite l’ensemble de ce pilote dans chaque domaine.
The Haunting of Hill House : la série de l’année ?
Symptôme de cette écriture balourde : le fameux féminisme moderne crié sur tous les toits lors de la promo. En soi, la série est effectivement le terrain de jeu idéal pour rentrer de front dans une ère post-Weinstein et on peut saluer l’initiative de dénoncer aussi ouvertement le système patriarcal, surtout sur la CW. Sauf qu’on assiste à une charge d’éléphants dans un magasin de porcelaines. Le propos se retrouve ainsi dans chaque dialogue, chaque élément de l’intrigue, jusque dans l’identité du démon et du combat final. Charmed ne paraît exister que pour et par lui. Le discours ne manque ni de verve ni de pertinence, mais fait tellement preuve d’aucune finesse qu’il finit presque par en devenir dérangeant.
Charmed et le non-pouvoir des trois
Et ce casting alors ? Il faut bien le reconnaître, presque paradoxalement, Harry, interprété par l’excellent Rupert Evans, est la grande force de ce pilote par son humour et son accent british. Une sorte de mentor décalé qui permet de garder nos sœurs sur de bons rails.
Ces dernières font en effet pâle figure puisqu’au-delà de la qualité de jeu (aucune ne semble vraiment y croire), c’est surtout l’absence totale d’alchimie entre elles qui dénote. On attendra de voir si ça s’améliore au fil des épisodes, mais pour une première approche, on est dans le rapport superficiel au possible. Et c’est bien là un autre problème du show : tenter par tous les moyens de nous convaincre du contraire, par de l’humour, de l’émotion, sans jamais parvenir à créer une complicité crédible.
Maladroit, un peu cheap, rarement incarné, ce premier épisode de Charmed cumule et ne convainc jamais.
2 commentaires
Pour le moment c’est Charmerde… une grosse blague du début à la fin. On parle des effets spéciaux, de la « gueule » des démons, du lien fraternel qui est aussi solide que l’amitié possible entre deux carpes, du rythme saccadé tout au long de la série, du manque de générique, du combat féministe trop utiliser pour donner un sens à la série, de l’ambiance musical, du gros packaging d’idées pour vendre la série… Je regarderais le deuxième épisode, mais mon avis n’a pas changé depuis les premières images de la série (Bande-annonce) et ne devrais pas changer d’avantage. Faites nous une suite de la série original se sera mille fois mieux et si vous n’avez pas d’idée j’en ai plein qui valent plus le coup que cette version 2018.
Déjà ce que vous savez pas c’est que le but des sœurs dans ce reboot c’est qu’elles ne soient pas proches, elles le deviendront sûrement par la suite (j’espère), le truc qui m’a énervé c’est les effets spéciaux de merde (autant maquillé quelqu’un en démon ce sera mieux fait) et les clichés…