Si no hubiéramos criticado… hum pardon. Si nous n’avions pas critiqué la première partie de La Casa de Papel, on se devait de rattraper le coup avec cette seconde moitié, qui achève cet Ocean’s Eleven made in España d’une manière grandiose, mais un peu facile.
Braquage de qualité. On reconnaît que cette production espagnole parvient à se hisser parfaitement au niveau de ses consœurs anglophones. Avec son ambiance polar ultra oppressante et ses cadrages alertes, mélange de travelings et de plans fixes, La Casa de Papel, diffusée par Netflix, nous plonge dans un braquage orchestré de main de maître, qui permet surtout à un casting exceptionnel de briller d’une fraîcheur inattendue.
Le spectre de la facilité. Aussi maîtrisée soit La Casa de Papel sur le papier et à l’écran, la série récupère au passage les travers d’un genre hautement codifié. Ainsi, chaque personnage est caractérisé à l’extrême, permettant à la fois de bien l’identifier, mais aussi de renforcer les stéréotypes. Tous les artifices pour nous maintenir en haleine ne se valent pas et entre retournements de situations ubuesques et love story prévisible, les ficelles sont parfois très grosses. Mais le braquage n’a beau pas être parfait, on admet qu’il a été grandement efficace.