[Critique] Camping 3 : Chirac s’est calmé sur le pastis (et le benco)

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[accordion load= »hide »]Fabien Onteniente scrute une nouvelle fois ses campeurs à la loupe dans ce troisième opus, nous livrant un regard plus grave et intimiste. Camping 3 oscille entre les bonnes trouvailles et des moments de paresse. [/accordion]
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Souvenez-vous, en 2006, on quittait (sans regret !) Les Bronzés embourgeoisés pour la bande de campeurs des Flots Bleus, bien plus avenants, sympathiques, et reconnaissons-le, parfois un peu lourds. A travers des personnages gratinés comme Patrick Chirac, le couple Gatinau, l’incorrigible Jackie, Fabien Onteniente nous livrait une lecture bienveillante de la France dite des « petites gens ».

Poursuivant son discours sur le délaissement des classes populaires en période de crise, Onteniente pose, dans ce troisième opus, un regard direct, intimiste, mélancolique sur le conflit générationnel. Entre deux montages clipesque inutilement trash ou mièvre, le réalisateur de Turf parvient à nous surprendre avec des jolies scènes simples à base de karaoké ou de carottes râpés en boite. Il sait comment valoriser les choses triviales à l’image de la fameuse bouteille de Benco, on ne peut pas lui enlever ça. En outre, Dubosc est bon.

Bien entendu l’intrigue est cousue de fil blanc, les personnages secondaire sont fades (Gérard Jugnot et Michèle Laroque dispensables) et les tenues de Patrick Chirac piquent toujours autant les yeux. Il manque la gouaille de Mathilde Seigner pour secouer ce Camping 3 un brin mollasson et défaitiste.

Camping 3 est sorti le 29 juin 2016