NDLR : Retrouvez notre test technique et des bonus en-dessous de la vidéo.
Un regard bouleversant. Cette histoire débute à travers le regard d’un enfant. Sans rien savoir de son passé, on devine que ses pensées sont une déformation du réel. La fissure émotionnelle que Room vient chercher chez son spectateur provient de ce décalage. L’enfant et sa mère sont en fait captifs d’un monstre hideux dans une chambre insalubre, devenu refuge imaginaire faute de mieux.
Une relation forte et sincère. L’intelligence de Lenny Abrahamson, son réalisateur, est d’épouser sans complaisance l’innocence de cet enfant. Dans un avenir cloisonné, sa méconnaissance est un geste de secours. La relation qui l’unit à sa mère, et l’interprétation majestueuse qui la soutient, provoque des secousses émotionnelles profondes.
Une seconde partie puissante. Sans rien révéler, la seconde partie de Room met en jeu les séquelles de cette captivité. Pudique, Abrahamson se tient en constant équilibre sur les fils de son récit. Le film tire parfois vers le mélodrame propret, ce qui amène le final dans une sorte d’impasse, ne profitant pas à plein des possibilités de son scénario. Pourtant, on ne retiendra que nos larmes coulantes, preuves de sa puissance.
Room est disponible en Blu-Ray, DVD et VOD. Nicolas s’en était déjà fait l’écho lors de sa sortie salles.