Dernier film de Victor Fleming, le réalisateur d’Autant en emporte le vent et du Magicien d’Oz – rien que cela –, Jeanne d’Arc est une fresque historique maladroite sur un personnage complexe de notre douce Histoire de France.
Il n’est pas nécessaire d’expliquer les grandes lignes du récit à un public français, Jeanne d’Arc suit une narration très classique (de Jeanne paysanne à Jeanne sur le bûcher). Ce qui nuit principalement au film, c’est l’univers hollywoodien. Entre les brushings impeccables et les décors factices, on est très loin de ce que représente Jeanne d’Arc : la pureté. Ainsi, le long-métrage se révèle trop artificiel dans ses mécaniques pour correspondre à la représentation de son personnage.
Néanmoins, lorsqu’on arrive au procès de Jeanne par les Anglais, le vrai intérêt de l’œuvre se dévoile sous nos yeux. À ce moment, la lutte du personnage est transcendée par le jeu d’Ingrid Bergman et permet au film de prendre son envol un peu tardivement, mais fort heureusement. À réserver pour les amoureux de la fresque historique façon Hollywood de l’âge d’or.
Jeanne d’Arc sort en DVD/Blu-ray le 2 février 2016.