Le succès de Yojimbo a tellement été au rendez-vous que les studios en demandaient plus. Alors Akira Kurosawa a sorti un vieux scénario de son placard d’histoires inachevées et a rajouté son samouraï sans nom à l’intrigue, toujours aussi merveilleusement interprété par Toshirō Mifune. Sanjuro était né.
Meilleur que Yojimbo. Sanjuro fait partie de ces suites qui dépassent l’original. En tout point, car le film est plus accompli dans le traitement de ses thématiques, du contrôle des combats et de l’intensité dramatique. Tout simplement un incroyable divertissement à l’image de son duel éclair d’anthologie qui conclue l’œuvre et qui encore une fois montre la grande influence de Kurosawa sur le cinéma de Sergio Leone.
De l’importance d’avoir un bon personnage principal. Comme dans le premier, le plaisir du long-métrage provient de l’homme sans nom. Cette fois il débarque dans une histoire de complot sans qu’on lui demande et il sème la zizanie pour aider une bande de samouraïs naïfs. C’est donc de la manipulation de tous les côtés et il n’y a rien de mieux pour tenir un spectateur en haleine !