Sur le papier, voir Arnold Schwarzenegger dans un film de zombie a quelque chose d’assez grisant. Pourtant, loin de ses rôles de gros bourrin classique ou du comique qui s’ignore, le colosse vieillissant livre dans Maggie l’une de ses plus belles prestations.
Il y a autant de similitudes entre Maggie et The Walking Dead qu’entre Zombieland et La nuit des morts-vivants. Entendez par là qu’hormis la présence de l’apocalypse et de ces chers avides de chair, on est dans un style totalement différent. Le réalisateur Henry Hosbon réutilise le genre pour signer un drame intimiste, en huit-clos, avec un Schwarzy à contre-emploi, préférant jouer de la corde sensible que du flingue. Si ça ce n’est pas un signe de fin du monde…
Du coup, et ce malgré la réutilisation des stéréotypes zombiesques pour les besoins d’un peu de frisson, Maggie prouve qu’il est encore possible de faire dans l’originalité avec un genre éculé, et qu’un Terminator peut avoir une âme. Ce n’est peut-être pas parfait, mais faut admettre que c’est culotté.
Maggie sort en vidéo le 28 septembre 2015