En 1954 avec Bonjour Tristesse, l’écrivaine Françoise Sagan, alors âgée de 18 ans, fît une entrée remarquée dans le paysage de la littérature française. Étonnamment ce n’est pas le cinéma de nos vertes contrées qui s’est emparé de cette histoire pour la convertir en images animées, mais Hollywood.
Otto Preminger aux commandes. Un an avant la sortie de son chef-d’oeuvre, Autopsie d’un meurtre, le cinéaste américain s’est chargé de la réalisation du film. On retrouve toute la force de sa mise en scène habituelle, précise et efficace (un dernier plan inoubliable !). Par contre, le choix de mélanger le noir et blanc et la couleur pour contraster sur les deux périodes de la vie de Jean Seberg paraît quelque peu cliché de nos jours.
Jean Seberg VS Deborah Kerr. Le rôle de la marâtre de la douce Jean Seberg revient à la fabuleuse actrice Deborah Kerr qui montre une nouvelle fois toute l’étendue de son talent. On ajoute à cela la présence d’un David Niven qui n’a pas oublié d’apporter sa flegme au film et on obtient un long-métrage, qui ne joue certainement pas dans la même catégorie que le livre, mais qui vaut le détour. Mention spéciale à Saul Bass, le mythique créateur de générique, qui en signe un somptueux pour Bonjour tristesse.