Père de nos tendres souvenirs cinématographiques d’enfance et pour certains de notre passion cinéphile, Steven Spielberg revient avec Le Bon Gros Géant pour faire rêver la prochaine génération. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la magie n’est plus tellement au rendez-vous.
Peu inspiré. D’ordinaire si prompt à nous émerveiller, Spielberg semble avoir oublié la recette et nous livre un Bon Gros Géant certes touchant mais incroyablement brouillon. Versé dans la longueur et une certaine mièvrerie, le métrage manque d’audace dans ses enjeux. Enchanteur lorsqu’il s’agit de manier les mots de Roald Dahl – prononcés par un Mark Rylance bouleversant -, dont le métrage est l’adaptation, le cinéaste s’emmêle les pinceaux quand arrive les géants et le pays des rêves.
Peu inspirant. Généreux en effets-spéciaux – appuyées par une 3D magnifique -, capables tout autant de jolies fulgurances poétiques que d’atrocités, le film en oublie de porter son récit, pourtant riche en thèmes cher à notre vieil ami. Beau, mais peu profond, Le Bon Gros Géant se veut un Spielberg de petite taille qui ne trouve ni le charisme ni la magie de ces prédécesseurs. De là à parler de gâchis d’un conteur qui a perdu la main il n’y a qu’un pas … que nous ne franchirons pas !