Il est dur de s’accepter soi-même et davantage par les autres. Une affirmation d’autant plus vraie quand on l’expérimente à la période troublée et troublante qu’est l’adolescence. Mais doit-on forcément passé par des orgies pour ça ?
C’est en tout cas ce que semble croire la réalisatrice de Bang Gang, qui n’a également pas choisi innocemment de sous-titré son film « Une histoire d’amour moderne ». Car Eva Husson, même si telle n’était apparemment pas son intention, semble nous jeter en pleine face sa vision de la réalité de la jeunesse actuelle en pleine perte de repères (expliquer de façon improbable par le déraillement intempestif de trains) qu’elle fait passer pour une généralité.
Malsain, Bang Gang l’est d’autant plus quand, au regard de la dernière réplique, on se rend compte que les personnages n’ont aucun recul ni aucunes réflexions sur ce qu’ils ont vécus. Un manque dangereux quand on sait que le film n’est interdit qu’aux moins 12 ans.
Malgré tout cela, point positif et non des moindres la musique électro de White Sea est envoûtante et se conjugue à merveille avec l’univers aux couleurs pop acidulées que la réalisatrice développe. L’esthétique est là, manque plus qu’un sujet qui tienne la route.
Bang Gang sort en salles le 13 janvier 2016.