Film d’animation français, produit au Canada, le tout en langue anglaise, Ballerina aura voyagé avant de venir poser ses chaussons dans nos salles pour Noël.
La magie au rendez-vous. Récit passionné et passionnant d’une jeune orpheline bretonne qui rêve de devenir danseuse étoile à l’Opéra de Paris à l’aube du 20ème siècle, Ballerina invite à la persévérance. Servi par le discours un peu cliché du « crois en tes rêves », ce conte initiatique qui ne manque ni d’âme ni de cœur, lorgne du côté de Billy Elliot, l’animation en plus. Et qu’il s’agisse des chorégraphies enchanteresses imaginées par de véritables danseurs de l’Opéra ou de la représentation féerique d’un Paris d’un autre temps, Ballerina enchante les cœurs et les corps.
Les petites faiblesses aussi. Affaibli par des conflits mal amenés, cristallisés autour du personnage cliché à souhait de l’horrible marâtre, ce conte à l’esprit on ne peut plus vif et positif n’en demeure pas moins un concentré de technique, servi par une musique pop à l’esprit très actuel. Ce détail qui aurait pu relever d’un charmant anachronisme, se révèle juste incongru face à la beauté du mouvement des corps. Au contraire de la morale, jolie réflexion sur ce que sont vraiment nos rêves et ce qu’ils impliquent. À mettre entre les mains des petits comme des plus grands !