Des années d’adaptations laborieuses, voire carrément foireuses, nous avaient refroidis. Puis vint Assassin’s Creed et avec lui les promesses d’un jour nouveau pour le gamer ET le cinéphile…
Pour les connaisseurs… Si on lui reprochera un trop grand nombre de plans rendant l’action par moment quelque peu illisible, Justin Kurzel a néanmoins su capter l’essence du jeu vidéo pour nous en filmer tous ses codes. On sent une réelle volonté de ne pas dénaturer la licence avec un portage fidèle et maîtrisé sans sombrer dans le fan-service. Même l’Animus, pourtant gros piège du projet, se montre parfaitement représenté. Quant aux petites choses qui manquent, il s’agit d’un mal nécessaire pour conserver l’aspect réaliste du film (renforcé par des acteurs parlant espagnol).
… et les autres ! Car loin de n’être qu’un long-métrage destiné aux amateurs du jeu (erreur commise par Warcraft), Assassin’s Creed tend à plaire aussi à un public plus large. Cela passe par une mise en avant du temps présent, point d’ancrage et de développement du scénario, là où le passé consiste davantage à une représentation de l’action séquencée. Un parti pris logique pour permettre au film d’exister en tant que tel et d’être bien plus qu’une adaptation…