Annoncée dans le season premiere, confirmée dans le crossover, la conclusion de Arrow est finalement arrivée, l’archer vert a tiré sa dernière flèche.
On le savait depuis la fin de la saison précédente, Oliver Queen devait mourir en sauvant le multiverse lors d’une Crisis on Infinite Earths cataclysmique. Extinction des feux pour Arrow qui termine son épopée avec l’aboutissement de 8 saisons infatigables, même si lui nous aura fatigué sur le chemin. Une fin à laquelle on s’attendait, une page se tourne mais signifie également un renouveau chez The CW, et dans le paysage télévisuel de DC Comics.
Sorte de requiem, cette huitième saison de Arrow revient sur ses erreurs passées et ses plus grandes réussites pour faire de cet ultime tour de piste un testament. Un millésime des supers-séries de Berlanti et de The CW pour bien montrer que le patron s’en va en grande pompe, la tête haute, les bras fièrement croisés dans le dos. Alors on vous voit venir, car en effet, le show n’a jamais été égal et ne parviendra pas à revenir sur des fils narratifs léthargiques incroyables. Mais les petits gars de The CW se sont donnés du mal, notamment Stephen Amell, qui voulait finir en apothéose, faire les choses bien. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est parti en beauté.
Darkness, my old friend
S’il revient vers Lyan Yu, la Russie d’Anatoly et les quatre coins du monde qui l’auront façonné comme le Green Arrow que nous connaissons, l’intérêt de ces missions bouclées est également sentimental. Un récapitulatif haut en couleur des principaux chapitres du show mais également une dernière saison pour se familiariser avec son fils et sa fille (jouée par la consternante Kate McNamara), adultes, et ainsi former une nouvelle et dernière génération de héros. Arrow devient un mentor intemporel, le guide suprême, et s’il évolue en Spectre c’est finalement qu’il n’y a pas de hasard chez Berlanti (ou peu).
A ce titre, après avoir réparé ses tords et fait amende honorable auprès de ses proches, c’est naturellement qu’un mémorial de caméos escorte le final du Green Arrow. Emotionnels et plutôt justes, les remerciements pleuvent et la mémoire de l’ami, du père, du mentor, accompagne chacun, des Canaries qui prennent leur envol au nouveau Green Lantern, enfin récompensé d’avoir gardé espoir depuis les prémices du show.
Du coup, on voit que Arrow réserve pour son dernier adieu un épisode du feu de dieu. Si les flashbacks finissent de signer l’authenticité narrative de l’Archer Vert, la série nous offre en outre l’une des meilleures séquences d’action qu’on ai vu sur The CW depuis belle lurette. Un épilogue racé, brutal, certes toujours trop chorégraphié, mais aéré et dynamique où les plans séquences musclés nous apparaissent déjà avec nostalgie. Les aventures de Oliver Queen auront donc joui d’une belle fin malgré les erreurs de parcours et les élancées laborieuses où tout était loin d’être bon. Une conclusion à la hauteur du mythe, pas parfaite, mais bien fichue.
Le Green Arrow, premier des super-héros télévisuels, est le premier à disparaître mais son héritage perdurera devant les innombrables shows que Berlanti nous réserve. Parce que dans le Arrowverse comme ailleurs, ce sont quand même les meilleurs qui partent les premiers.