Il faut voir dans Arès la forme d’une claque où l’on tend volontiers l’autre joue. Non seulement parce que, malgré ses défauts évidents, le film est bon, mais surtout parce qu’il mérite d’être défendu.
Petits moyens, grosse ambition. Avec seulement 5 millions de budget, Arès n’a pas vraiment de quoi fanfaronner et cela se voit visuellement. L’introduction est brut de décoffrage et les incrustations font un peu peine à voir. Et pourtant, on assiste à un film de science-fiction (genre trop peu exploité dans notre pays), mêlant anticipation et baston, n’ayant pas à rougir face aux monstres américains tout en gardant un style très français.
Pur et efficace. Toute la puissance du long-métrage provient de sa simplicité. Il démarre fort, démarre vite, et ne lâche pas son propos une minute. Il se veut élégant dans son récit, cruel dans l’anticipation, (très) violent dans ses combats et tendre avec ses personnages secondaires. La figure burné d’Ola Rapace fonctionne à merveille et ses poings font le reste. On se moque avec bienveillance, on s’attache, on en redemande, et c’est en ça qu’Arès est véritablement un dieu de la guerre.