Apparence trompeuse est le deuxième film issu de l’anthologie produite par Blumhouse pour Amazon Prime. Un drame familial qui s’essouffle rapidement malgré d’indéniables qualités.
The Lie, inutilement rebaptisé Apparence trompeuse dans nos contrées, est le remake du film allemand Monstres ordinaires. Premier long-métrage de Veena Sud, créatrice et scénariste de Cold Case et de la version US de The Killing et deuxième proposition de l’anthologie Blumhouse, Apparence trompeuse suit le mensonge d’un couple en instance de divorce après que la fille de ces derniers ait commis un crime.

Dramaluge
A l’instar de La Black Box, drame qui s’encombrait inutilement d’une histoire de science-fiction faussement horrifique et véritablement poussive, Apparence trompeuse épouse lui parfaitement le genre en suivant la décomposition d’une famille éclatée. Et si la première partie du film fonctionne aussi bien, c’est grâce à sa mise en scène sèche qui suit la lente agonie d’un couple. Partant des fameux films-souvenirs colorés jusqu’à un décor aride habillé de neige, écrin glacial au sens propre comme au figuré d’un mensonge qui ne tient hélas pas assez longtemps pour véritablement nous emporter.
Le film est cependant porté par un casting solide, dont les toujours parfaits Mireille Enos et Peter Sarsgaard. Apparence trompeuse se trouve ainsi véritablement incarné par sa superbe distribution jusque dans son dernier acte, inutilement répétitif et appuyé, qui finit par donner à ce drame sans fioritures des allures balourdes. Le film de Veena Sud, qui était alors parvenu à nous étouffer dans ce dialogue impossible, finit alors par pleinement se noyer dans cette eau trop glacée dans laquelle le film entend se distiller.
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C’est d’autant plus dommage qu’Apparence trompeuse observait avec cruauté la reconstruction impossible d’une famille. Du bonheur qui a laissé place à une sécheresse affective totale, le film contemplait avec justesse ses personnages se vautrer dans leur solitude et leur mauvaise foi, aveuglés par les yeux doux d’une enfant qui ne demandait finalement qu’un peu d’affection.
Apparence trompeuse n’est ainsi, malgré ses indéniables qualités, qu’une promesse non tenue. Le film se vautre complètement dans sa seconde partie jusqu’à un point de non-retour. Détruisant alors le climat étouffant qu’il avait su créer, pourtant véritablement habité par sa formidable distribution, cette seconde proposition estampillée Blumhouse se trouve malheureusement noyée dans l’invraisemblance d’un mensonge qui avait pourtant tout pour être vrai.
Un commentaire
La vache cette critique est pas mal non plus niveau noyade dans « l’eau glacée dans laquelle elle entend se distiller » (oui ça ne veut rien dire).
Que de mots alignés pour ne rien dire ! Aucune explication donnée ! Pourquoi le film se vautre-t-i dans sa deuxième partie ? D’où lui vient son « allure balourde » ? A tellement se complaire dans des formes de syntaxe alambiquées, on en perd le fond et par la même occasion, tout intérêt…
Bonjour et merci pour votre retour, aussi critique soit-il cela fait toujours plaisir d’échanger. Effectivement, si à la relecture tout cela peut paraître très court et trop suggéré, je me retrouve complètement dans cet avis qui souligne le fait que le film se noie dans son ambiance glacée et l’allure balourde due à son dénouement. Au plaisir cependant d’avoir votre avis sur d’autres de mes critiques, qui j’espère vous satisferont davantage !