À l’occasion des 50 ans de l’aventure spatiale, Apollo 11, qui a vu le premier pas de l’Homme sur la lune, le documentariste Tod Douglas Miller s’est plongé dans les 11 000 heures d’enregistrement audio et les copies inédites des films en 70MM de la NASA…
Le cinéaste fait le choix de l’immersion. Adieu les éternels commentaires des historiens et des scientifiques sur fond noir, bienvenue aux enregistrements d’époque et aux images d’archives exclusivement. Par ce procédé, Miller livre certainement l’un des plus beaux hommages qu’on puisse faire à une mission révolutionnaire. On regarde le documentaire comme on regarde un film avec en prime l’authenticité.
Images stupéfiantes… de la Terre.
On pourrait parler de longues heures des plans magnifiques qui habitent ce film. Néanmoins, on souhaite mettre l’accent sur les images les plus inédites et paradoxalement les plus impressionnantes. Ce ne sont ni celles de l’alunissage, ni celles dans le vide de l’espace… Mais celles sur Terre. En effet, des copies 70mm tournées avant et pendant le décollage ont été retrouvées. Le moins que l’on puisse dire c’est que les plans de Neil Armstrong et de Buzz Aldrin en train d’enfiler leurs costumes feraient saliver d’excitation Christopher Nolan et Paul Thomas Anderson. On retrouve des couleurs saturées et une qualité d’image qui n’a rien à envier au meilleur rendu numérique actuel. Si l’équipe du film avait filmé les plans cette année, on y croirait ! Mais peut-être est-ce le cas ?… On nous ment ! (pour donner de l’occupation « intellectuelle » à nos amis complotistes).
Narration chronologique immersive.
L’issue a beau être connu, on se surprend à vivre le déroulé de la mission comme un film réalisé par Alfred Hitchcock. Autant dire que l’immersion est une réussite totale. Tout en évitant les écueils d’un genre formaté, Douglas Miller parvient à nous faire vivre l’expérience de la mission de la plus belle des manières tout en apportant son lot d’informations. On est heureux que ce film soit diffusé en salles – même pour un cour laps de temps – car il se vit comme une expérience cinématographique. Bref, pour tous les amoureux de l’espace – et les autres – vous savez quoi faire !