Chargé d’alléger les esprits après la fin dramatique de Avengers Infinity War, Ant-Man et la Guêpe fait peut-être trop bien le travail en ne proposant strictement aucun enjeu.
Scénario microscopique. Si le premier proposait au moins un nouveau héros autour d’une comédie de casse, cette suite brille par son absence d’ambition. Pendant deux heures, nos héros se baladeront d’un endroit à un autre autour d’un fil rouge extrêmement simpliste, inintéressant et répétitif. L’humour (trop) omniprésent se charge de combler le vide quand ce n’est pas des concepts volontairement brumeux autour de la physique quantique qui tentent (vainement) de faire illusions. Quant à Michelle Pfeiffer, son inexistence frôle l’irrespect pour cette grande actrice.
Girls Power. Ant-Man et la Guêpe peut heureusement compter sur cette dernière pour relever le niveau. Evangeline Lilly se place en vraie héroïne, la seule capable d’apporter un peu d’épaisseur au film tout en se montrant convaincante au combat. À ce sujet, on apprécie le jeu des échelles de taille qui dynamise les scènes d’action. Enfin, Hannah John-Kamen amène elle-aussi de la fraîcheur à l’antagoniste basique, malencontreusement sous-exploitée. Il faut croire que Marvel avait tout donné pour Infinity War…