Longtemps on l’a espéré dans une salle obscure, mais c’est bien sur Netflix que débarque Annihilation, le dernier-né d’Alex Garland (Ex Machina). Une oeuvre qui touche au génie sans vraiment mettre la main dessus.
Une écriture (in)faillible. Librement inspiré des écrits de Jeff VanderMeer, le film se montre maladroit dans le traitement de ses personnages. En cherchant à donner une consistance à la seule Natalie Portman – via l’usage de flashbacks assez grossiers -, Annihilation sacrifie totalement le reste de son cast cinq étoiles qui ne fait que passer. Tentative de développement d’autant plus préjudiciable que le reste du film brille par son opacité. Bien aidé par un montage volontairement désorientant, il se complet dans le métaphorique et laisse à chacun le soin d’interpréter la chute. De la folie narrative pure qui en perdra plus d’un et fascinera les autres.
Pour l’amour de la science-fiction. Loin d’être un manche, Garland fait preuve de la même passion pour la SF qu’il l’avait fait pour Ex Machina (ou Dredd) : l’image est superbe et la mise en scène soignée. Le cinéaste fait preuve d’une réelle originalité dans un genre qui peine à se renouveler. Annihilation aurait bien mériter un visionnage sur grand écran…